Introduction
Perchée à 2’788 mètres au cœur de l’Oberland bernois, la Cabane du Wildstrubel (Wildstrubelhütte) domine un panorama spectaculaire, à la frontière de la réserve naturelle de Gelten‑Iffigen et du Valais francophone.
Cette cabane SAC, refaite en 2005 mais dont l’histoire remonte au début du XXᵉ siècle, offre 68 places réparties dans plusieurs dortoirs, dans un cadre rustique mais bien doté : électricité, espaces communs chaleureux, et un hébergement soigné.
Un des itinéraires les plus beaux pour y accéder part de la Wildhornhütte, passe par le Schnidejoch (2 755 m), puis le col du Rawyl, pour enfin gravir les derniers moments jusqu’à la caban
Informations techniques
Comment y accéder
C’est depuis la cabane du Wildhornhütte, accessible et pleine de charme, que débute notre itinéraire — vous trouverez toutes les infos pratiques à son sujet sur ce site.
Carte Itinéraire
La randonnée
Depuis la cabane du Wildhornhütte, empruntez le sentier qui vous conduit en direction du Schnidejoch. L’ascension débute en douceur le long d’une petite crête, jusqu’au point 2’543 m, avant de se poursuivre en lacets à travers le paysage alpin. Peu avant d’atteindre le col, le regard se porte à droite : les glaciers du Chilchligletscher et du Tungelgletscher se dévoilent dans toute leur majesté.
La crête vue depuis la cabane
Depuis la crête, petit regard en arrière sur la cabane du Wildhornhütte et le Iffigensee
Le chemin devient de plus en plus caillouteux à partir du point 2’543
Une fois au Schnidejoch, à 2’756 mètres d’altitude, une vue spectaculaire s’ouvre sur les sommets des Alpes valaisannes — un moment à couper le souffle.
La vue sur les deux glaciers à notre droite
Arrivé au Schnidejoch, vous êtes accueilli par ce magnifique panorama sur les alpes valaisannes
Après avoir profité de la vue depuis le Schnidejoch, la randonnée se poursuit par une descente progressive vers le lac de Téné, que vous longerez dans une ambiance minérale et sauvage. Peu après, le sentier bifurque sur la gauche en direction du Plan des Roses.
Vue sur le lac Téné et le barrage de Tseuzier en arrière plan
Entre le lac de Téné et le Plan des Roses, le paysage devient plus rocailleux. Ici, pas de chemin bien tracé : il faudra progresser à travers un terrain pierreux, parfois chaotique, mais toujours spectaculaire. Quelques passages plus exposés sont équipés d’aides métalliques pour assurer votre sécurité.
Le chemin pierreux avec quelques aides métalliques.
En continuant, vous passerez à proximité d’un petit lac niché à l’altitude 2364 m, avant de déboucher sur les vastes pâturages du Rawyl. L’ambiance change à nouveau : les roches laissent place aux alpages verdoyants, et il n’est pas rare d’y croiser quelques vaches en liberté.
L’Alpage du Rawyl
Le chemin vous guide alors tranquillement vers le col du Rawyl.
Arrivé au col du Rawyl, un panneau indiquant encore 1h20 jusqu’à la cabane
Après avoir quitté le col du Rawyl, dirigez-vous vers la dernière montée en direction de la cabane. Le sentier débute en douceur, presque plat, voire légèrement descendant, ce qui permet de reprendre un peu son souffle avant l’effort final.
Regard en arrière sur l’Alpage du Rawyl et le chemin déjà parcouru
Mais ne vous y trompez pas : les choses sérieuses commencent peu après. Il reste environ 388 mètres de dénivelé positif sur 1,6 km – une montée soutenue qui mettra vos jambes à l’épreuve ! (Malheureusement le télécabine est que pour une utilisation militaire…)
À partir du point 2555, le sentier se met à serpenter sur un terrain de petits cailloux. Chaque virage vous rapproche un peu plus de l’objectif, et même si la pente se fait sentir, le panorama devient de plus en plus spectaculaire.
Le chemin devient sinueux à partir du point 2’555
Prenez votre temps, hydratez-vous bien… et surtout, gardez en tête que la vue depuis la cabane vaut largement chaque goutte de sueur !
Cabane en vue !
La Cabane
Après les derniers lacets, la Wildstrubelhütte se dévoile, perchée dans un paysage alpin spectaculaire. Simple, accueillante et chaleureuse, elle offre une pause bien méritée après l’effort.
Un repas chaud, un moment de repos, et une vue à couper le souffle : tout invite à ralentir et profiter.
Bienvenue à la cabane du Wildstrubel – l’aboutissement de votre aventure.
Vue de la cabane depuis le chemin d’arrivée
Quoi de mieux qu’un magnifique coucher de soleil après tant d’effort !
La descente
Vous pouvez effectuer le même chemin pour la descente ou alors continuer l’aventure avec nous en direction de Cran-Montana
Dangers et autres
Divers passages un pied sûr est recommandé mais pas ou peux de passages exposés.
Difficulté
Le sentier est classé T3, avec quelques passages raides qui demandent de la concentration. Sa longueur peut s’avérer fatigante pour les personnes peu entraînées. Je lui attribue une note de 4/5, principalement en raison de sa durée.
Conclusion
Entre panoramas grandioses, variété de paysages et effort physique bien dosé, cette traversée entre la Wildhornhütte et la Wildstrubelhütte est une expérience alpine complète. Elle relie deux cabanes emblématiques du massif, chacune avec son propre caractère : la Wildhornhütte, chaleureuse et familiale, nichée dans les pâturages, et la Wildstrubelhütte, perchée à près de 2’800 m, offrant un décor minéral à couper le souffle.
Le sentier, classé T3, alterne entre douceur des alpages, chaos rocheux, cols d’altitude et vues spectaculaires sur les glaciers. Il demande une bonne condition physique, mais reste accessible à tout randonneur habitué à marcher sur des terrains variés.
À l’arrivée, une cabane accueillante, un repas chaud, et le sentiment d’avoir vécu un vrai moment de montagne.
Une randonnée exigeante mais inoubliable, entre ciel, pierre et silence.
GPX
Ping : Randonnée à la Wildhornhütte (2'303m) - 2025